Une ville en bonne santé financière

Établir un budget, c’est faire des choix. Où va-t-on chercher de l'argent ? Et où va l’argent ? Il est hors de question de gaspiller l’argent et encore moins de s’endetter lourdement. Alors que les grandes entreprises continuent à être faiblement taxées sur le territoire de la ville, les Tournaisiens ordinaires subissent à travers diverses taxes et redevances une augmentation de leurs contributions. La majorité PS-Ecolo a ainsi augmenté diverses taxes, la redevance de stationnement est ainsi passée à 25 euros, Tournai est une des trois communes avec les taxes communales les plus élevées de Wallonie. Une taxation juste passe par un glissement fiscal vers les grandes entreprises ainsi que par l’introduction de la progressivité en fonction des revenus afin que chacun contribue selon ses revenus, et que les plus larges épaules portent enfin les charges les plus lourdes. C’est ce que le PTB a mis en place à Zelzate en 2020, où il est en majorité. Pour le PTB, au niveau communal comme aux autres niveaux, la fiscalité est une question de justice sociale.

Ce que nous voulons

Un. Supprimer le parking payant

    • Nous voulons la gratuité du parking à Tournai. Nous reviendrons donc sur la politique actuelle de stationnement payant qui est une taxe qui ne dit pas son nom. 
    • Nous évaluerons la possibilité de laisser des poches de zones bleues avec un stationnement gratuit de 120 minutes en centre-ville, tout en mettant fin aux autres zones de stationnement payant.
    • Nous commencerons immédiatement par rendre automatique l’octroi et le renouvellement de la carte riverain, par stopper l’élargissement des zones payantes, par interdire l’usage des scan-cars.

 

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Deux. Supprimer la hausse des coûts et les taxes et redevances injustes

  • Nous diminuerons fortement la taxe d’insalubrité, dite « taxe poubelle », tout en la liant au niveau de revenus. Nous étudierons la possibilité de la supprimer. C’est une taxe qui pèse sur les épaules les plus faibles, qui fait payer aux Tournaisiens un service déjà financé par les impôts et qui ne sert manifestement pas à rendre la ville plus propre.
  • Nous diminuerons le prix des documents administratifs.
  • Nous nous opposerons à la hausse du précompte immobilier pour les habitations modestes.

 

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Trois. Glissement fiscal vers les grandes entreprises et les grands patrimoines

  • Nous augmentons la taxe communale réclamée aux grandes entreprises industrielles en augmentant le taux de l’impôt sur la force motrice.
  • Nous instaurons une nouvelle taxe communale progressive sur les surfaces de bureaux.
  • Nous taxerons les centres commerciaux et implantations commerciales dès 400 m² de surface et établirons une taxe forfaitaire sur les caisses en libre-service dans les grandes surfaces de 5000 euros par caisse en libre-service.
  • Nous réclamerons aux autorités fédérales une révision du calcul de l’impôt des personnes physiques qui tienne compte de l’ensemble des revenus du patrimoine.
  • Nous réclamerons aux autorités régionales la fin des exonérations faites aux grosses entreprises sur les forces motrices et sur le précompte immobilier suite aux différents plans Marshall successifs.

 

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Quatre. Majorer d’au moins 15 % le Fonds des communes

  • Nous mènerons la lutte auprès du Gouvernement wallon afin qu’il augmente de 15 % la dotation au Fonds des communes.

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Cinq. Des choix politiques différents

  • Nous mettrons un terme aux projets de luxe et n'utiliserons les fonds européens que pour des investissements publics et sociaux au bénéfice de tous les quartiers et tous les Tournaisiens.

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VISION

Le plan Oxygène permet à la commune d’équilibrer ses finances. En contrepartie, la Région wallonne exige de nouveaux efforts : non-remplacement de deux membres du personnel sur trois qui quitteront l’administration au cours des deux prochaines années, tarification des piscines à la hausse, augmentation du prix de location des salles, réévaluation de revenus cadastraux, etc. C’est aussi pour cette raison qu’elle procède chaque année à une extension des zones de parking payant et qu’elle a, cette même année, décidé d’en augmenter l’amende, qui est passée de 18 à 25€. Des taxes qui sont le plus souvent des taxes forfaitaires, qui ne tiennent donc pas compte des revenus des gens, anti-sociales qui font mal au portefeuille des Tournaisiens.

 

Il est évidemment hors de question pour le PTB de s’enfermer dans ce carcan budgétaire et de politiquement décider de s’enfermer docilement dans l’application de cette austérité à l’échelon local et de devoir choisir entre la peste et le choléra. Le PTB est un parti de lutte et de résistance, au niveau des travailleurs mais aussi au niveau des communes.

 

Néanmoins, à côté de l’objectif essentiel de casser ce carcan austéritaire, des possibilités existent également au niveau de la ville pour développer une politique juste en matière de fiscalité, pour faire porter le poids le plus lourd par les grandes entreprises et les grands patrimoines. C’est ce que le PTB a fait à Zelzate, où il est monté en majorité après les élections de 2018. 

 

Ce chapitre traite des différentes pistes budgétaires que le PTB propose au niveau de la ville de Tournai. Comme vous l’aurez remarqué, différentes mesures dans notre programme relèvent aussi de compétences régionales ou fédérales. Depuis la crise des années 80, les niveaux de pouvoir supra-communaux imposent de plus en plus des mécanismes d’austérité envers les échelons locaux. 

 

Par exemple, la réforme du Tax-Shift adoptée par les partis de droite au niveau fédéral en 2015 a entraîné d'importantes pertes de revenus pour les villes. De même, le sous-financement du fonds des communes constitue un autre exemple significatif. Ce fonds est conçu pour servir de filet de solidarité entre les communes aisées et celles en difficulté. Cependant, alors qu'il représentait environ 70 % du financement des communes il y a trois décennies, il ne constitue plus en moyenne que 25 % des ressources des communes wallonnes aujourd'hui.

 

Le gouvernement fédéral et le gouvernement régional ont pris également d’autres mesures de régression sociale qui n’ont pas manqué de toucher les finances communales et que le PTB n’a eu de cesse de condamner au cours des dernières mandatures. On peut ainsi penser à la vague d’exclusions du chômage voulue par le gouvernement Di Rupo, à l’abaissement de l’âge limite d’accès aux allocations d’insertion décidée par le gouvernement Michel. Ces mesures de chasse aux chômeurs ont fini par considérablement faire grimper le nombre de bénéficiaires du CPAS dépendant en partie du budget communal.

 

Nous demanderons aux autorités supérieures de compenser intégralement toutes les mesures prises ces dernières années. Nous cherchons également un refinancement régional du Fonds des Communes afin de répondre aux besoins des villes et des communes. Nous entreprendrons un audit de la dette et prendrons d'autres orientations en matière d'investissements et d'emplois au niveau communal. Ces orientations seront axées sur des choix à la fois sociaux et écologiques.