Une ville sans pauvreté
Aujourd'hui, beaucoup de portes sont fermées et beaucoup de gens sont seuls face à leurs problèmes. Notre ville comporte un nombre important de personnes en grande précarité. Dans notre commune, plus de 500 personnes sont sans domicile fixe, dont 100 mineurs. À ces chiffres inquiétants, s'ajoute le constat que la pauvreté touche de plus en plus de gens. Les travailleurs et travailleuses ne sont pas à l'abri de la pauvreté. Si on veut combattre la pauvreté, il faut garantir le droit au logement, au travail, aux soins de santé, à l’enseignement et à l’épanouissement pour tous et toutes. Si les habitants sont plus forts, la ville le sera aussi. C’est pourquoi la lutte contre la pauvreté traverse aussi tous les autres points de ce programme. Mais nous voulons aussi des mesures spécifiques. Nous voulons des maisons de quartier accessibles dans tous les quartiers de la ville. Que le rôle du CPAS soit d'assurer la garantie des droits fondamentaux. Nous voulons des services communaux accessibles, à la portée de tous et à l’écoute des citoyens. Et des droits accordés automatiquement. Nous voulons plus d'aide pour les personnes sans abris au lieu d'une politique répressive. En résumé, notre objectif est de lutter contre la pauvreté et non contre les pauvres.
Ce que nous voulons
Un. Une maison de quartier dans chaque quartier
- Nous avons pour projet la création de maisons de quartier réparties dans nos 29 villages. Nous visons à établir une maison de quartier pour chaque tranche de 10 000 habitants, ce qui signifierait au moins 7 de ces structures sur notre territoire. Ces maisons de quartier auront pour mission de fournir un éventail de services facilement accessibles à la communauté locale.
- La maison de quartier apportera son aide à tout citoyen qui est confronté à des problèmes d’ordre administratif. De manière conviviale autour d’une tasse de café ou de thé, les citoyens seront écoutés et aidés à régler et remplir leurs papiers et documents officiels, à éplucher leur facture d’énergie et à résoudre d’autres problèmes.
- La maison de quartier proposera une guidance budgétaire, professionnelle et un accompagnement en matière de logement, elle offrira également un encadrement pour la résolution de problèmes liés aux dettes d’énergie et eau, une assistance en matière d’enseignement et d’éducation.
- Des visites à domicile et un travail de proximité seront organisés afin d’informer les habitants et de les inviter à se tourner vers la maison de quartier.
- A côté de l'aide sociale, nous organisons avec la population du quartier des activités diverses pour permettre aux habitants du quartier de se rencontrer. Ainsi, ils seront des lieux de vie.
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Aujourd'hui, malgré les efforts des travailleurs sociaux sur le terrain, l’aide est devenue plus difficile d’accès. Les gens ont du mal à finir le mois et accumulent les dettes. Ils ne savent pas forcément où aller chercher de l’aide et ne savent pas non plus quelles sont les aides auxquelles ils ont droit.
Nous considérons qu'il est préférable de prévenir que de guérir. Pour éviter que les personnes ne rencontrent des difficultés plus graves, nous aspirons à fournir des services et une assistance accessibles avant que la situation ne devienne critique. Actuellement, à Tournai, nous disposons de 4 districts offrant quelques services. Notre objectif est de transformer notre ville en un lieu offrant une large gamme de services aisément accessibles pour tous les citoyens.
Nous envisageons de mettre en place des maisons de quartier couvrant l'ensemble des 29 villages de Tournai, avec une limite de 10 000 habitants par maison de quartier. Ces structures joueront un rôle central en tant que centres communautaires, garantissant la concrétisation des droits sociaux fondamentaux pour tous les habitants du quartier. Les maisons de quartier agiront également comme un soutien administratif, adoptant le concept de "café et papiers". Autrement dit, elles offriront une assistance aux citoyens pour régler et remplir leurs documents officiels, examiner leurs factures d'énergie et résoudre d'autres problèmes administratifs autour d'une tasse de café ou de thé, dans un cadre convivial et accessible.
La maison de quartier aidera également les habitants à vérifier s’ils reçoivent bien toutes les aides sociales auxquelles ils ont droit, car la plupart du temps les gens ne les réclament pas. La maison de quartier offrira une guidance budgétaire, une guidance professionnelle, un accompagnement en matière de logement, un encadrement pour la résolution de problèmes liés aux dettes d’énergie et eau, une assistance en matière d’enseignement et d’éducation. Nous proposons que dans les maisons de quartier, on puisse aussi déposer une demande de logement social par exemple. Un fonctionnaire du CPAS pourrait y effectuer des permanences afin de pouvoir sur place une demande d’aide au CPAS. La maison de quartier aura aussi du WIFI et des ordinateurs à disposition de la population. Un écrivain public pourrait aider les gens à répondre à des courriers. La maison de quartier organisera également des visites à domicile et un travail de proximité afin d’informer les habitants et de les inviter à se tourner vers la maison de quartier. Ce sera en outre l’occasion de déceler d’éventuels besoins spécifiques au quartier, à approfondir par la suite.
Avec l’aide des assistants et animateurs de quartier, les maisons de quartier construiront des quartiers forts, chaleureux et solidaires. Ecole de devoirs, jouer aux cartes, excursions, des activités et rencontres seront organisées pour permettre aux habitants du quartier de se rencontrer. Ce qui permettra non seulement de lutter contre la solitude, mais aussi d’améliorer la sécurité et la solidarité. Une situation bénéfique à la fois pour les citoyens et le quartier. La maison de quartier sera d’ailleurs co-gerée par les habitants.
Concrètement, notre objectif est de créer au moins 3 nouvelles structures tout en renforçant celles déjà en place. Nous collaborerons avec les travailleurs et les usagers pour identifier les moyens d'améliorer les structures existantes. Lorsqu'il n'y a pas de structure existante dans une région donnée, nous envisageons de commencer par des structures plus petites. Il se peut que des services décentralisés existent déjà ; dans ce cas, nous proposons d'étendre les heures d'ouverture en introduisant des permanences sociales et en enrichissant la gamme d'activités et de services progressivement.
Deux. Le CPAS doit garantir les droits fondamentaux.
- La responsabilité du CPAS est de garantir une vie conforme à la dignité humaine à tous ceux qui séjournent sur le territoire de la ville. Le CPAS doit assurer l’exécution de la politique sociale au niveau local en partenariat avec le large secteur associatif.
- Toute personne nécessitant une aide doit pouvoir s’adresser au CPAS et se voir offrir un accompagnement, basé sur la garantie des droits sociaux fondamentaux de chacun.
- De manière pro-active le CPAS vérifie pour chaque citoyen quels sont les droits et allocations sociales auxquels il a droit.
- Le revenu d’intégration doit être garanti pour toute personne dont le revenu (familial) est inférieur au seuil européen de pauvreté.
- Le retour du service de la médiation de dette au sein du CPAS
- La ville doit mettre en place un projet pilote d’augmentation inconditionnelle du revenu d’intégration au-dessus du seuil européen de pauvreté, et ainsi lancer un signal fort à l’intention du gouvernement fédéral pour relever toutes les allocations au-dessus du seuil de pauvreté.
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Les anciennes Commissions d’Assistance publique avaient pour mission de venir en aide aux « indigents ». L’aide octroyée était une faveur et non un droit. Ce n’est qu’en 1976, avec l’arrivée de la loi sur les CPAS que cette aide devient un droit. La loi confirme le droit de chacun de bénéficier de l’aide sociale « qui doit permettre au demandeur de vivre une vie conforme à la dignité humaine ». Cette loi charge donc le CPAS d’assurer ce service. Le passage de l’aide aux indigents à l’aide sociale est un pas important dans notre développement démocratique. On reconnaît par là qu’avec ses aléas, le libre marché n’est pas en mesure de garantir une sécurité d’existence pour tous.
La loi de 1974 sur le minimum de moyens d’existence a été remplacée en 2002 par la loi concernant le droit à l’intégration sociale. Les mots ont leur importance. Le revenu d'intégration est plus difficilement octroyé.
Il est nécessaire de mettre en place un filet de sécurité ultime pour les gens confrontés à des difficultés sociales, de manière à ce que toute personne qui en a besoin puisse recevoir une aide appropriée. Les assistants sociaux du CPAS doivent faire face à une pression accrue. Ils ont de moins en moins de temps à consacrer aux contacts humains et au suivi et doivent de plus en plus s’investir dans les tâches administratives, du contrôle et des paperasses. Alors que le travail social, c’est avant toute chose un travail axé sur les relations avec l’humain.
Nous voulons que la ville et le CPAS assument leur responsabilité ultime et garantissent une vie digne à chaque habitant et ceci en partenariat étroit avec les nombreuses associations de terrain. Nous voulons aussi que franchir la porte du CPAS devienne possible pour tout un chacun et que de manière pro-active on vous y conseille sur les différentes aides auxquelles vous pouvez avoir droit.
Mettre en place un « filet de sécurité ultime » implique également la garantie pour chaque Tournaisien d’avoir un revenu lui permettant de mener une vie conforme à la dignité humaine. Aujourd’hui, le revenu d’intégration sociale se situe pour certaines catégories bien en dessous du seuil de pauvreté. Le revenu d’intégration sociale d’un isolé, par exemple, est fixé à 1263 euros, alors que le seuil de pauvreté pour un isolé est fixé au niveau européen à 1 366 euros. Il y a donc une différence de 103 euros. Pour un ménage avec deux enfants, le revenu d’intégration sociale est fixé à 1707 euros, alors que le seuil de pauvreté au niveau européen est fixé à 2868 euros. La différence ici est de plus de 1000 euros.
Nous voulons augmenter au travers d’une aide financière complémentaire le revenu d’intégration sociale jusqu’au niveau du budget de référence, de manière à garantir à tous un revenu digne. Ce budget de référence doit correspondre au seuil européen de pauvreté. Nous voulons en outre un revenu d’intégration sociale inconditionnel, prenant en compte la réalité et son évolution.
C’est le gouvernement fédéral qui fixe le montant du revenu d’intégration. Malgré les nombreuses promesses des ministres successifs de l’augmenter, rien ne bouge. Cela est pourtant tout à faisable, vu les énormes richesses créées en Belgique. Même le Bureau du Plan l’a confirmé. Et il a notamment pointé aussi les retombées positives. Une augmentation du revenu d’intégration entraînera en effet une augmentation de la consommation, les impôts à payer seront alors plus nombreux et de ce fait les revenus du gouvernement augmenteront. La ville pourrait envoyer un signal fort au gouvernement fédéral en mettant en place un projet pilote avec pour objectif l’octroi inconditionnel du revenu d’intégration et son augmentation en commençant par exemple par les familles monoparentales. C’est à la fois une nécessité vitale pour beaucoup de ménages, mais aussi un moyen de prendre la tête d’un mouvement qui devra être plus large pour faire réellement de la lutte contre la pauvreté et de la redistribution des richesses une priorité.
Quant aux retombées positives, sachant que les personnes précarisées consomment près de chez elles, les commerces locaux en profiteront, et au niveau des grandes chaînes de magasins cela permettra la création d’emplois supplémentaires.
Nous voulons en outre un revenu d’intégration social inconditionnel prenant en compte la réalité et son évolution. La colocation et la cohabitation doivent aussi être possibles sans que cela n’ampute d’un tiers le revenu d’intégration. À l’heure actuelle, la loi et les CPAS assimilent la colocation au statut de cohabitant, même s’il n’y a pas de relation. La conséquence est que le revenu d’intégration passe alors de 1263 euros à 842 euros.
Trois. Une aide qui facilite l'octroi des droits
- Nous voulons mettre en place une organisation qui assure l’octroi automatique des différents droits. Ce qui peut se faire assez facilement en ligne.
- Application du principe « only once » : une fois le document déposé, il pourra être réutilisé dans le cadre d’autres demandes. Ce qui simplifiera les choses non seulement pour le citoyen, mais aussi pour l’administration.
- Nous arrêtons la politique de sanction au CPAS, chaque personne à droit au minimum d'existence.
- Une inscription pour un logement social, une demande d'aide au CPAS peut être introduite via la maison de quartier.
- A la maison de quartier des ordinateurs et du WIFI est à disposition pour que les personnes puissent être aidées pour des démarches administratives ou faire des recherches d'emploi.
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Aujourd’hui beaucoup de gens se retrouvent complètement perdus dans les méandres des services administratifs et du CPAS.
Lorsqu’un accompagnement social est nécessaire, une relation de confiance doit être développée. Nous voulons offrir aux gens un accompagnement sur mesure si possible avec un conseiller attitré.
Pas mal de personnes qui ont droit à une allocation n’en font pas la demande. Un sentiment de honte et de peur d’être taxé de profiteur empêche beaucoup de gens de frapper à la porte du CPAS.
Il est crucial d’offrir aux exclus une aide véritable. L’accueil du CPAS est perçu par beaucoup comme peu à l’écoute. À chaque fois, il faut prouver au moyen d’une multitude d’attestations, documents et extraits bancaires que l’on est réellement dans le besoin. À chaque fois, il faut se justifier : avez-vous vraiment fait tout ce qu’il fallait ? Votre famille ne peut-elle pas vous aider ? Votre demande est-elle honnête, n’essayez-vous pas de frauder ?
Alors que l’application Tax-on-web remplit pratiquement toute la déclaration fiscale à notre place, il faut rassembler un nombre invraisemblable de documents prouvant qu’on a droit à telle ou telle autre allocation sociale. En plus d’être éprouvant, c’est totalement illogique. Nous voulons que cela change et que ces droits soient attribués automatiquement. Il serait si simple qu’un document déposé une fois puisse être réutilisé dans le cadre d’une autre demande. C’est ce que nous appelons le principe “only once”. Nous pensons qu’il est juste de contacter les personnes qui se retrouvent sous le seuil de pauvreté pour les informer qu’elles ont droit à une aide du CPAS.
Nous voulons mettre fin à la politique de sanctions au CPAS où l’on coupe le minimum d'existence aux gens. Si une fraude est avérée, des procédures en justice de récupération des montants peuvent et doivent être engagées.
Quatre : Un toit, un droit. Une ville zéro sans abris
- Nous voulons organiser tout au long de l’année un accueil des sans-abri, l’accueil doit rester accessible sans condition ni plafond, de jour comme de nuit. Aucune personne ne devrait dormir dehors dans notre ville. Le nombre de places d'accueil doit être augmenté par rapport aux besoins. Le dispositif hivernal devrait être ouvert aussi en été si nécessaire.
- Dès qu'une personne se présente aux services d’accueil d'urgence, on devrait beaucoup plus rapidement proposer un logement. Les projets tels que housing first et le relogement hivernal doivent aider à réaliser ses objectifs.
- Le nombre de logements d'insertion et d’urgence disponible pendant quelques mois pour des personnes en cas de force majeure (violence faite aux femmes, incendie, insalubrité, …) devraient être revu à la hausse.
- Nous proposons que la ville mène un projet pilote pour accueillir des personnes pour qui le logement individuel n'est pas une solution.
- Création d'une commission communale de recours ultime de prévention des expulsions domiciliaires. Elle peut être saisie par le propriétaire dès 2 mois de retard de loyer. Elle doit proposer un accompagnement social aux personnes menacées d'expulsion ou doit proposer un relogement.
- Suppression du règlement mendicité. Pas de politique répressive envers les personnes très précarisées.
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Nos solutions pour des logements abordables à Tournai sont développées dans un autre chapitre. Ici, nous nous intéressons plus particulièrement aux personnes très mal logées ou vivant dans la rue.
Dans notre ville, nous avons souligné à plusieurs reprises les difficultés liées à l’abri de nuit. En effet, les conditions d’accès, le manque de place, le déménagement hors du centre-ville sont autant d’éléments qui prouvent que la majorité PS-ECOLO veut cacher sa pauvreté plus que la supprimer. Nous souhaitons que notre ville de Tournai réponde dignement à cette problématique et ne chasse pas les personnes en difficulté hors de ses murs.
Nous voulons que les sans-abris puissent bénéficier de l’accueil d’urgence tout au long de l’année, sans condition et sans seuil, de jour comme de nuit. Nous voulons une infrastructure correcte, les places prévues pour l'accueil hivernal doivent aussi être ouvertes en cas de températures plus clémentes quand trop de gens se présentent devant l'abri de nuit. A minima, il faut envisager d’ouvrir une salle peu voire pas encadrée ou les gens peuvent passer la nuit (avec leur chien).
Dès qu'une personne se présente aux services d'hébergement d'urgence, nous voulons que de manière pro active on propose endéans les trois mois un logement. Le projet housing first et le relogement en hiver peuvent être élargis à cet égard. L’idée de base du Housing First est d’offrir un logement dans un premier temps et d’ensuite mettre en place une guidance sur mesure. Les études réalisées au niveau international ont démontré que le Housing First est le moyen le plus efficace et le plus rentable pour lutter contre le sans-abrisme. « On n’apprend pas à nager sur la terre ferme ».
En hiver, nous voulons proposer un logement collectif à des personnes vivant dans la rue pendant plusieurs mois. Cette période est alors utilisée pour reloger la personne correctement après l'hiver.
Notre approche vise également à être proactive. Parfois, la vie peut réserver des imprévus désagréables tels que la violence conjugale ou des conditions de logement insalubres. Pour les personnes nécessitant une aide rapide et temporaire, nous proposons d'augmenter le nombre de logements de transit et d'urgence disponibles sur le territoire de notre ville.
Au cours de la précédente législature, les logements d'urgence étaient souvent inaccessibles et le nombre minimum requis de 13 logements de transit ne sera, peut-être, mis en place qu'en toute fin de législature. Nous considérons que cette situation est inacceptable et nous nous engageons à améliorer la disponibilité et l'accessibilité des logements d'urgence pour répondre efficacement aux besoins des personnes confrontées à des situations de crise.
Souvent, les gens qui vivent dans la rue ont, un jour, été expulsés de leur logement. Nous proposons la création d'une commission communale de recours ultime pour prévenir les expulsions domiciliaires. Elle peut être saisie par le propriétaire dès 2 mois de retard de loyer. Elle peut aussi proposer un accompagnement social aux personnes menacées d'expulsion ou organiser un relogement. Chaque expulsion potentielle passera par cette commission. Aucune expulsion ne sera possible sans proposition de relogement.
Nous voulons en outre développer, soutenir et promouvoir un service d’intervention dans le paiement du loyer et d’accompagnement préventif en matière de logement. Les assistants sociaux rattachés à ces services se rendront sur place afin d’apporter une aide active aux locataires confrontés à des arriérés de loyer. Ensemble, ils analyseront les différentes options et examineront quelles sont les aides auxquelles le locataire a droit. Ils entreprendront ensuite des négociations avec le propriétaire pour éviter l’expulsion.
Cinq. Une nourriture saine et pas chère à la portée de tous
- Création d'un restaurant social avec un menu sain et de qualité pour 5 €.
- Encourager et développer des vergers et jardins collectifs.
- Développer des épiceries sociales.
- Accès aux colis alimentaires plus souple.
- Offrir un repas chaud, sain et de qualité sur le temps de midi dans les cantines scolaires à un prix démocratique. Étudier la possibilité de le rendre gratuit.
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Se nourrir correctement quand on a un petit budget est compliqué. Et quand la solitude est votre seule compagne, l'appétit n'est pas souvent au rendez-vous. Partager un repas avec des amis même quand on a peu de moyens, c’est se sentir inclus dans la société.
Nous proposons l'ouverture d'un restaurant avec des repas à 5 euros via une filière circuit court de la ceinture de Tournai. D’un point de vue social, ces lieux sont importants pour multiplier les rencontres. Concernant les produits, la filière courte sera privilégiée et permettra de lier la composante environnementale à la composante sociale.
Actuellement, la ville compte déjà plusieurs vergers et jardins collectifs. Nous encourageons chaque quartier à en avoir un. Nous soutiendrons plus les projets déjà existants et nous proposons aussi que la ville investisse dans des épiceries sociales.
Nous proposons d'assouplir les conditions d'accès aux colis alimentaires.
La réalité croissante des enfants arrivant à l'école avec une boîte à tartine vide constitue un problème sérieux. Dans le but d'assurer que tous les enfants aient accès à une alimentation saine sans discrimination, nous proposons de fournir un repas chaud, sain et de qualité pendant la pause déjeuner dans les cantines scolaires. Notre objectif est d'instaurer la gratuité des repas scolaires pour tous les élèves, garantissant ainsi que chaque enfant puisse bénéficier d'une alimentation équilibrée, favorisant ainsi leur bien-être et leur développement.
VISION
A Tournai, la précarité d'une partie de la population saute aux yeux. D’année en année, nous sommes de plus en plus à avoir des difficultés pour se payer aisément son logement, nourriture, vêtements, frais scolaires, factures.
Vivre avec un faible revenu engendre toutes sortes de problèmes et beaucoup de stress. Par exemple, les familles qui vivent dans un logement trop exigu subissent beaucoup plus de stress et les enfants qui n’ont pas la possibilité d’étudier dans un environnement calme ont un plus grand risque de décrochage scolaire. Les personnes qui vivent dans la pauvreté ont également plus de chance de contracter une maladie chronique comme le diabète ou une maladie cardiovasculaire. Être pauvre rend malade et être malade rend pauvre. Par ailleurs, les chiffres sur la pauvreté des enfants sont alarmants. Outre les 100 mineurs sans domicile, nous savons que plus de 20% des habitants de notre province sont sous le seuil de pauvreté.
La sécurité sociale a été définancée depuis pas mal d'années. De plus en plus de gens se retrouvent dans la précarité extrême en ayant perdu le droit aux allocations de chômage. Aussi au CPAS, dernier filet de sécurité, les conditions d'accès à l'aide sont devenues plus difficiles et de plus en plus conditionnées. Mais nous voyons aussi de plus en plus une vision libérale déteindre partout. La sécurité sociale et le CPAS comme ultime filet de sauvetage ont été un acquis du monde ouvrier. Depuis la vague néolibérale, ces droits sont mis en cause et l'idée de la charité méritée refait surface.
Avoir un toit sous lequel s’abriter et se reposer, avoir un emploi qui garantit une certaine sécurité et un salaire qui permet de joindre les deux bouts, avoir accès à des soins de santé abordables et un enseignement sans classes surchargées, tout cela est essentiel si l’on veut pouvoir offrir aux gens un avenir digne. Cela implique bien entendu la prise de mesures structurelles. Cette responsabilité ne relève pas seulement du gouvernement wallon et fédéral, mais aussi de la ville. La force du pouvoir local est qu’elle est proche des gens que ce soit pour détecter les problèmes, ainsi que pour les résoudre. Logement, emploi, santé, enseignement et épanouissement sont des droits humains fondamentaux. Tous ces droits sont repris séparément dans ce programme. Ici, nous nous intéressons principalement aux personnes qui se trouvent dans une situation sociale précaire, et plus spécifiquement aux différentes solutions possibles.